N° 5
12-juin-2003
Journal de formation des salariés de Coca-Cola
Par FORCE OUVRIERE

- Recherche sur la page
- Refermer les blocs
- Ecouter en Audio
12-juin-2003
5
Les ordres du manager
2.84 Mo
3:06

RECHERCHE
d'un même mot
sur la page

  TROUVER  
[avec Internet Explorer]


- Cliquer sur "T R O U V E R"
- Taper un mot dans l'invite
- Répondre "OK" au nombre d'entrée du mot qui s'inscrit dans une boîte
- Se déplacer avec sur la page pour voir les mots trouvés surlignés en jaune
- Faire un double-clic sur la page pour revenir en haut de la page
- Supprimer les marqueurs jaunes en cliquant sur l'icône "Actualiser" ou "Recharger"


- pour Firefox: les touches Ctrl-F installent la recherche en bas de page

Les ordres du manager

Le chef d'une équipe, c'est celui qui a le pouvoir de l'employeur de donner des ordres. A te voir réagir sur le terrain, tu ne parais pas toujours être convaincu de ce droit. Le chef d'équipe a un pouvoir, mais comme tu le rappelles toi-même, il s'exerce par délégation de l'employeur. Cette délégation est signée dans le contrat de travail du manager et c'est la cosignature de ce dernier qui lui donne le pouvoir d'ordonner.
Donc un ordre du manager à un membre de son équipe est légitime. Pourquoi fais-tu parfois des réserves ou des oppositions? Parce que l'autorité du manager ne créé qu'un lien de subordination et ne signifie pas que tout ce qui sort de sa bouche est parole d'Evangile. Le salarié subordonné a lui aussi signé un contrat de travail avec l'employeur et l'ordre du manager doit rentrer dans les fonctions du managé et pas seulement dans celles du manager.
Tu fais allusion aux définitions de fonctions qui figurent dans la grille de classification et qui peuvent être différentes selon les niveaux du poste? Parfaitement.
Il me semble pourtant qu'à partir du moment où un salarié a accepté un ordre, il est normal qu'il continue à l'exécuter si on le lui redemande. Exécuter un ordre, même après une acceptation orale ou écrite, ce n'est pas un engagement comme l'est un contrat de travail. L'ordre est un ordre de faire quelque chose et s'il met en danger la sécurité du salarié ou de ses collègues ou la sécurité ou la santé du consommateur ou s'il n'est pas dans les fonctions du contrat ou s'il est positionné à un niveau de poste supérieur dans la grille, le devoir du salarié est de le faire remarquer.
Tu veux dire que quelque chose qu'on a accepté de faire une fois, on peut ne pas la faire une deuxième? Je dis seulement que le salarié a le devoir de rappeler que l'application d'un ordre doit s'accompagner de moyens ou qu'il ne doit pas se faire en étant contraire à une autre fonction essentielle ou qu'il doit être évident que son exécution peut ne pas permettre une autre tâche ou que son exécution régulière doit obliger le manager à prévoir une promotion dans la grille de classification.
Si on appliquait constamment ce que tu dis, l'entreprise risquerait d'avoir beaucoup de tiraillements. Si le manager respecte le managé, le managé le respectera. Si un ordre n'est pas correct, le devoir de l'employeur est de le reconnaître. Si l'employeur empêche les remarques des salariés managés, qu'elles s'expriment individuellement, en réunion d'équipe ou par l'intermédiaire des délégués du personnel, il va créer un malaise qui s'exprimera par le conflit ouvert dès qu'un ordre fera déborder le vase parce qu'il aura blessé un salarié ou aura fait peur à l'ensemble de ses collègues.


c.gif Dialogues d' © André PUJOL ( juin-2003)
top.gif Dépôt établissement CCE Grigny : 12-juin-2003 Responsable publication : André PUJOL


Precedent Suivant